WALL STREET TERMINE EN HAUSSE GRâCE à UN REPLI DES TAUX OBLIGATAIRES

La Bourse de New York, qui avait commencé la séance hésitante, a conclu nettement dans le vert jeudi, soutenue par un recul des taux obligataires après des demandes d'emplois hebdomadaires plus fortes que prévu aux Etats-Unis.

Le Dow Jones a signé sa sixième séance positive d'affilée en gagnant 0,85% à 39.387,76 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,27% à 16.346,26 points et l'indice élargi S&P 500 de 0,51% à 5.214,08 points.

"On a eu une jolie reprise cette séance. C'est surtout dû au fait que les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté, ce qui a aidé à faire baisser les taux obligataires", a expliqué Peter Cardillo de Spartan Capital.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis ont bondi à leur plus haut niveau depuis neuf mois à 231.000, alors que les analystes s'attendaient à 214.000 nouveaux dépôts de demandes.

Ces données ont paradoxalement donné du baume au coeur du marché actions, qui était positionné pour démarrer en baisse après plusieurs résultats d'entreprises décevants.

Une augmentation des inscriptions au chômage "pourrait être un signe que les conditions du marché de l'emploi s'assouplissent", s'est félicité Nancy Vanden Houten d'Oxford Economics. 

Ralentir le marché de l'emploi est un des objectifs de la Réserve fédérale américaine (Fed) dans sa lutte contre la surchauffe et l'inflation. Cela rassure le marché boursier qui projette au moins une baisse des taux d'ici la fin de l'année.

Les taux obligataires se sont nettement détendus à 4,45% contre 4,49% pour celui à dix ans.

Autre facteur qui a fait baisser les taux et redonné du lustre aux actions, une émission de bons du Trésor à 30 ans pour 25 milliards de dollars a été bien souscrite. "La demande pour ces obligations était un peu supérieure à la moyenne, cela a allégé la pression sur le marché obligataire", a commenté Peter Cardillo.

Du côté des valeurs, les titres de plusieurs compagnies ont été sanctionnés après des résultats ou des perspectives décevantes.

C'est le cas de la plateforme de réservations de logements Airbnb qui a chuté de 6,87% à 147,05 dollars alors qu'elle prévoit des ventes plus faibles que ce qu'attendaient les analystes pour le deuxième trimestre à 2,68 milliards de dollars minimum. 

La compagnie affirme toutefois connaître "une demande robuste pour les voyages" en particulier avec les Jeux Olympiques organisés cet été à Paris.

Le groupe britannique Arm, filiale du japonais SoftBank et champion des architectures de microprocesseurs, a glissé de 2,34%.

Son résultat trimestriel a dépassé les attentes avec des ventes de 928 millions de dollars quand les analystes misaient sur 866 millions. Mais ses projections sur l'année ont déçu les investisseurs.

La plateforme de jeux vidéo Roblox s'est effondrée de 22,06% à 30,42 dollars, alors qu'elle a revu à la baisse ses prévisions d'activité sur l'année faisant douter de l'allant du consommateur en général.

Au premier trimestre, la compagnie a néanmoins vu sa perte diminuer et son chiffre d'affaires est passé de 655 millions de dollars il y a un an, à 801 millions.

Les titres bancaires ont conclu dans le vert comme Bank of America (+1,54%) ou Citigroup (+0,92%) alors que pour la première fois depuis cinq semaines, les taux sur les crédits immobiliers à 30 ans - la norme aux Etats-Unis - ont baissé, ce qui peut relancer la demande de prêts.

L'action très volatile de la société de médias de Donald Trump, DJT, s'est envolée de 10,41% à 54,39 dollars, après avoir annoncé avoir nommé un nouvel auditeur de comptes. Son auditeur précédent avait été mis à l'index par le gendarme de la Bourse, la SEC, pour fraude.

Le géant espagnol du BTP Ferrovial a débuté difficilement sa cotation à New York en lâchant 17,10% à 40 dollars.

Nasdaq

vmt/liu

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