INFLATION ALIMENTAIRE : LES PRIX BAISSERONT EN JUILLET DANS LES SUPERMARCHéS, PROMET BRUNO LE MAIRE

Pâtes, huile, volaille, alimentation animale… Le prix d’une centaine de produits alimentaires va baisser dès le mois de juillet assure le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire. La liste précise sera remise à Bercy vendredi prochain.

Petite bouffée d’oxygène pour le budget alimentaire des Français. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a affirmé, au micro de BFM TV/RMC ce vendredi matin, que “sur un certain nombre de références et de produits, les prix baisseront dès le mois de juillet”. Parmi les articles, la volaille, les pâtes, les céréales, les huiles et l’alimentation animale dont les coûts des matières premières ont reculé depuis plusieurs mois. La liste détaillée devrait être transmise au ministre vendredi prochain. Albert Mathieu, le PDG de Panzani (leader sur le marché des pâtes en France), a d'ailleurs annoncé au Parisien que les consommateurs allaient pouvoir profiter d'une baisse de prix de quelques centimes d'euros sur ses pâtes dès le 1er juillet. Il a ajouté que ces baisses pourraient être intensifiées en octobre si les récoltes sont au rendez-vous. En revanche, il ne faut pas s’attendre à voir les tarifs diminuer sur le porc, le bœuf et les produits laitiers, qui accusent encore de sévères hausses de coût.

Les grands industriels de l'agroalimentaire, tels que Coca-Cola, L'Oréal, Mondelez ou encore Nestlé, se sont également engagés à rouvrir les négociations commerciales avec les supermarchés sur les contrats conclus pour 2023, selon le ministre. Concrètement, pour les consommateurs, il s’agira de baisse de prix ou de promotions. Mais la finalité est la même : le ticket de caisse va diminuer !

Des sanctions pour les récalcitrants

Pour être sûr de ne pas se faire encore “berner” par les industriels récalcitrants, le gouvernement agite une nouvelle fois l’arme des sanctions en cas de non-respect des engagements. “Nous le vérifierons, et nous sanctionnerons ceux qui ne jouent pas le jeu", a déclaré le ministre, qui a ajouté pouvoir s’appuyer sur la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes).

Parmi les sanctions avancées : la publication d’une liste avant la fin du mois mentionnant les industriels désobéissants et dans le cas ultime, la possibilité d’utiliser un instrument fiscal taxant le chiffre d’affaires de ces grands groupes.“Soit les industriels tiennent leurs engagements, soit j'utiliserais l'instrument fiscal pour rendre ce qu'ils doivent aux consommateurs”, avait déclaré fin mai Bruno Le Maire au micro de Léa Salamé et Nicolas Demorand sur France Inter. L'objectif de la punition: “récupérer les marges des industriels et les rendre aux consommateurs”. Un projet qui pourrait être mis en place dans le cadre de loi de finances 2024.

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"Le ministre de l'Économie n'a pas une réglette entre les mains grâce à laquelle il pourrait faire baisser ou monter les prix. En revanche, il a un pouvoir d'injonction vis-à-vis des industriels et des distributeurs pour leur dire : vous vous rassemblez, vous trouvez des accords et vous faites baisser les prix. C'est ce à quoi nous sommes arrivés hier (jeudi, ndlr)", a-t-il encore dit.

En mai et sur un an, l’inflation sur les produits alimentaires a encore atteint 14,1%.

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