GROUPE LE MONDE : COMMUNIQUéS DU PôLE D’INDéPENDANCE ET DU FONDS POUR L’INDéPENDANCE DE LA PRESSE

Le Pôle d’indépendance du Groupe Le Monde se félicite de l’acquisition par le Fonds pour l’indépendance de la presse de NJJ Presse, société holding de Xavier Niel qui contrôle, via la société Le Monde libre, la majorité du capital du Groupe Le Monde ainsi que « Le Nouvel Obs ».

Communiqué du Pôle d’indépendance du Groupe Le Monde

Le Pôle d’indépendance du Groupe Le Monde, qui regroupe les sociétés de journalistes, personnels et lecteurs du Monde, de Télérama, de Courrier international et de La Vie, se félicite de l’acquisition par le Fonds pour l’indépendance de la presse de NJJ Presse, société holding de Xavier Niel qui contrôle, via la société Le Monde libre, la majorité du capital du Groupe Le Monde (Le Monde, Télérama, La Vie, Courrier international, 85 % du HuffPost et 51 % du Monde diplomatique) ainsi que Le Nouvel Obs. Cette acquisition a pour effet de protéger l’essentiel du capital du groupe, qui devient incessible sauf décision unanime du conseil d’administration du Fonds, ce compris le représentant du Pôle d’indépendance. C’est une avancée historique obtenue grâce à l’engagement de Xavier Niel, qui ajoute à notre indépendance éditoriale une sanctuarisation de fait de l’indépendance capitalistique du Groupe.

Désormais, les deux plus importants actionnaires du Groupe Le Monde sont donc : le Fonds pour l’indépendance de la presse, qui détient la majorité du capital du Groupe Le Monde et dont le conseil d’administration compte un représentant du Pôle d’indépendance, et ce même Pôle d’indépendance, qui, avec 25 % du capital et la série de droits et veto dont il dispose, garantit plus solidement que jamais la liberté et l’indépendance de nos rédactions.

Le Fonds pour l’indépendance de la presse va désormais se consacrer à sa mission de défendre la liberté d’informer en soutenant financièrement le journalisme d’investigation, la lutte contre la désinformation et l’éducation aux médias.

Communiqué du conseil d’administration du Fonds pour l’indépendance de la presse

Le conseil d’administration du Fonds pour l’indépendance de la presse, réuni le mercredi 17 avril 2024, a voté à l’unanimité l’acquisition, pour la somme de 1 euro, de l’intégralité du capital – moins une action – de NJJ Presse, qui était jusqu’à présent contrôlée par Xavier Niel. A la suite de cette acquisition, le Fonds détient désormais 99,9 % des parts de NJJ Presse, et devient ainsi l’actionnaire de contrôle indirect du Groupe Le Monde, comprenant les sociétés éditrices du journal Le Monde, Télérama, Le Courrier international, La Vie, HuffPost (85 % du capital) et Le Monde diplomatique (51 % du capital), ainsi que de la Société éditrice du magazine Le Nouvel Obs. Cette cession au Fonds avait préalablement été autorisée par le Pôle d’indépendance le mardi 16 avril, conformément au droit d’agrément dont il dispose en cas de modification de l’actionnariat du Groupe Le Monde.

« Ce fonds aura vocation à protéger le capital du Groupe Le Monde. Il sera désormais impossible de le céder », expliquait Xavier Niel peu après l’annonce de sa création. Cette opération sanctuarise de fait l’indépendance capitalistique du Groupe puisque les actions acquises par le Fonds sont statutairement inaliénables.

Le Fonds pour l’indépendance de la presse est désormais indirectement l’actionnaire majoritaire du Groupe Le Monde au côté du Pôle d’indépendance, principalement composé des sociétés de journalistes et de personnels des différents titres du groupe (Le Monde, Télérama, Courrier international, La Vie…). A l’avenir, et en cas d’issue favorable du contentieux avec l’héritier de Pierre Bergé, toujours pendant devant la Cour de cassation, le capital du Groupe Le Monde devrait se répartir entre deux actionnaires : le Fonds pour l’indépendance de la presse, qui pourrait en détenir les trois quarts environ, et le Pôle d’indépendance, pour un quart environ.

Le Fonds pour l’indépendance de la presse n’a pas pour unique vocation de détenir des actions du Groupe Le Monde. Organisme d’intérêt général à but non lucratif, le Fonds s’est fixé plusieurs missions dont les quatre principales sont les suivantes :

    le cofinancement de frais de justice de médias indépendants, dans le cadre de procédures communément appelées « procédures-bâillons » ;le financement ou cofinancement d’enquêtes journalistiques longues contribuant à un débat d’intérêt général, sous forme d’avance remboursable. Ce cofinancement ne peut concerner un média dont le Fonds serait directement ou indirectement actionnaire ;le cofinancement de travaux de recherche scientifique universitaires consacrés à la lutte contre la désinformation et la propagation de fausses nouvelles ;le cofinancement d’initiatives vouées à une meilleure connaissance du journalisme et de l’information indépendante auprès des jeunes publics.

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