BéNéFICES EN BAISSE AU PREMIER TRIMESTRE POUR BNP PARIBAS

Premier trimestre en demi-teinte pour BNP Paribas. La plus grande banque française a annoncé ce jeudi avoir dégagé un bénéfice net « distribuable », qui permet une comparaison hors effets de périmètre, de 3,1 milliards d'euros, en baisse de 2,2% sur un an. Une performance supérieure aux prévisions des analystes, qui tablaient, en moyenne, sur une moyenne de 2,4 milliards d'euros. Ce recul s'explique par un effet de base défavorable. L'an dernier, le groupe avait en effet intégré dans ses comptes la plus-value de cession de 3 milliards d'euros issue de la vente de sa filiale américaine Bank of the West. Ce qui lui avait en partie permis de terminer l'année 2023 avec un bénéfice record.

Le groupe a également fait état d'un produit net bancaire (PNB), l'équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur bancaire, à 12,5 milliards d'euros au premier trimestre, en baisse de 0,4% mais, là encore, au-dessus des 12,2 milliards d'euros attendus par les analystes.

« Le groupe réalise de bonnes performances au premier trimestre 2024 grâce à la bonne dynamique commerciale des pôles opérationnels », a salué son directeur général, Jean-Laurent Bonnafé, cité dans le communiqué.

Les pôles opérationnels ont ainsi gagné des parts de marché, tout en améliorant leurs performances opérationnelles, selon le groupe.

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Dynamique commerciale

Dans le détail, le PNB de la banque de financement et d'investissement (BFI) a baissé de 4% au premier trimestre, totalisant 4,6 milliards d'euros. Celui du pôle banques commerciales (France, Belgique, Italie...) est resté stable, à 6,7 milliards d'euros, la banque ayant réussi à neutraliser les « vents contraires » que sont la couverture contre les coûts de l'inflation et l'arrêt de la rémunération de la réserve obligatoire par la Banque centrale européenne (BCE).

L'acquisition des clients de sa banque en ligne, Hello Bank, a continué (+32% sur un an). Elle a été renforcée par l'intégration des clients d'Orange Bank : comme annoncé en début d'année, BNP va reprendre les clients de la banque en ligne d'Orange. Au total, 400.000 clients bancaires d'Orange Bank en France recevront « une offre exclusive », avec des primes pouvant s'élever jusqu'à 430 euros, pour rejoindre Hello Bank.

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Le revenu des métiers d'investissement, d'assurance et d'épargne est, lui, en croissance de 0,8%, à 1,4 milliard d'euros. L'activité épargne enregistre notamment une très bonne performance en France avec une collecte brute de 8,3 milliards d'euros, en hausse de plus de 30% sur un an.

Le coût du risque, c'est-à-dire les sommes provisionnées pour faire face aux éventuels impayés sur les crédits consentis, s'établit à 29 points de base des encours de crédits à la clientèle, à 640 millions d'euros, « un niveau bas du fait de la qualité du portefeuille de crédit », selon le communiqué.

BNP Paribas a finalisé son programme de rachats d'actions de 1,05 milliard d'euros le 23 avril. Son conseil d'administration proposera le 14 mai à l'assemblée générale des actionnaires de verser « un dividende de 4,60 euros » par action.

2,7 milliards d'économies

BNP a par ailleurs confirmé ses prévisions pour 2024. À savoir des revenus « distribuables » en hausse de 2% par rapport à ceux de 2023, soit à 46,9 milliards d'euros. Ainsi qu'un résultat net distribuable supérieur à 11,2 milliards d'euros, qui serait alors là encore légèrement au-dessus de celui de 2023 (11,232 milliards), qui s'était avéré record. L'année dernière, les résultats de la banque française ont été dopés, outre par la vente de sa filiale américaine Bank of the West, par la hausse des taux d'intérêt et le dynamisme de ses métiers de financement et d'investissement.

Cette trajectoire, « associée à un taux de distribution de 60% », devrait permettre « un retour aux actionnaires de l'ordre de 20 milliards d'euros en cumul au cours des trois années 2024, 2025 et 2026 », avait assuré BNP le mois dernier.

En parallèle, la banque avait annoncé « une accélération et un élargissement » de ses mesures d'économie, de 400 millions d'euros. Ce qui porte à 2,7 milliards d'euros au total son plan pour la période 2022-2025. Les effets de ces mesures « sont attendus à partir du deuxième trimestre 2024 », a-t-elle souligné ce jeudi. Pour rappel, ce plan avait été présenté en février 2022 et doit lui permettre de « consolider son leadership européen ».

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