BRUNO LE MAIRE APPELLE LE "MONDE éCONOMIQUE" à "SE MOUILLER" CONTRE LE RN ET SON PROGRAMME "MARXISTE"

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a appelé mardi les chefs d'entreprises et les organisations patronales françaises à "se mouiller" contre le programme économique du Rassemblement National (RN) lors de la campagne des élections législatives.

Interrogé sur BFMTV, Bruno Le Maire a lancé un appel "au monde économique, (...) aux chefs d'entreprises, aux artisans, aux commerçants, aux indépendants" pour qu'ils alertent sur "la facture du programme marxiste de Marine Le Pen".

"Je ne vous demande pas de prendre des positions politiques, je dis juste à la CPME, je dis juste au Medef, je dis juste à l'Association française des grandes entreprises de dire clairement ce qu'elles pensent des programmes économiques des uns et des autres", a-t-il indiqué.

Le ministre invite en particulier "les chefs d'entreprises à qui nous avons baissé l'impôt sur les sociétés" et "les industriels à qui nous avons supprimé les impôts de production" à faire "comprendre au reste de la population que (...) si ce programme-là passe, on ferme nos usines et on supprime des emplois".

"Il faut que les gens se mouillent, c'est l'élection la plus grave depuis 1958, il faut que les gens se mouillent parce que les paroles d'estrade, c'est très bien, mais la réalité économique, c'est autre chose", a-t-il martelé.

"La réalité économique, c'est autre chose"

Après avoir envisagé lundi une prise de position commune, les trois organisations patronales représentatives - le Medef, qui défend notamment les grandes entreprises, la CPME (petites et moyennes entreprises) et l'U2P (entreprises de proximité) - y ont renoncé.

"Une nouvelle campagne démarre dans laquelle nous ne partagerons pas certaines visions politiques incompatibles avec la compétitivité des entreprises et la prospérité du pays et de nos concitoyens", a remarqué le Medef, dans une déclaration à l'AFP.

L'U2P a de son côté "convenu" avec le Medef de mettre "en pause pendant la campagne" leurs vifs désaccords sur certains sujets, "pour prioriser les intérêts de nos entreprises petites et grandes face aux risques de propositions économiques ou sociales folles", a expliqué à l'AFP son président Michel Picon.

L'U2P veut "respecter le choix du peuple, mais le RN doit dire plus précisément ce qu'il entend sur les sujets ayant un impact fiscal, social, économique pour les petites entreprises", a-t-il ajouté.

La CPME a de son côté rappelé dans un communiqué ses priorités économiques et souligné l'énormité de la dette publique, alertant contre d'éventuelles "réformes coûteuses sans prendre en compte cet élément (qui) exposerait la France à un risque majeur".

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