AMENDE RéDUITE POUR NATIXIS POUR SA COMMUNICATION DANS LA CRISE DES "SUBPRIMES"

La cour d'appel de Paris a réduit mardi de 7,5 millions à 2 millions d'euros l'amende infligée à la banque Natixis pour sa communication lors de la crise financière des "subprime".

Natixis, filiale du groupe bancaire mutualiste BPCE créée et introduite en Bourse fin 2006, a de nouveau été reconnue coupable, comme en première instance en 2021, d'avoir diffusé des informations trompeuses sur son exposition aux "subprime", dans le seul procès français majeur lié à la crise financière.

Natixis avait parlé de risques limités pour les "subprime"

Dans un communiqué de novembre 2007, sur ses résultats du troisième trimestre de l'année, la banque avait fait état de risques "limités" liés à ces crédits hypothécaires distribués aux États-Unis, qui ont entrainé la finance dans la profonde crise de 2007-2009. Dans son jugement, le tribunal correctionnel avait considéré que la banque "a sciemment diffusé des informations trompeuses, notamment en communiquant des chiffres d'exposition aux subprimes sans jamais préciser les hypothèses retenues". Il lui était également reproché d'avoir notamment omis de signaler certaines expositions à hauteur de 850 millions d'euros. Tous ces éléments "ne permettaient pas au marché d'apprécier correctement" les perspectives de l'établissement, avaient estimé les juges de première instance, soulignant qu'il y a eu une "tromperie assumée au plus haut niveau de la direction de Natixis et destinée à préserver le cours de Bourse de la société".

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