PRIX GONCOURT : VOICI CE QUE VA TOUCHER LAURENT MAUVIGNIER, RéCOMPENSé POUR SON LIVRE «LA MAISON VIDE»

Le Goncourt 2025 a été attribué ce mardi 4 novembre à Laurent Mauvignier pour son roman «La maison vide», publié aux éditions Minuit. Plus qu’une récompense financière symbolique, ce prix prestigieux assure au lauréat une visibilité maximale et une forte augmentation des ventes de son ouvrage.

Fumée blanche à l’horizon… Non, il ne s’agit pas de la désignation d’un pape, mais bien du Prix Goncourt. Le lauréat du plus prestigieux des prix littéraires français est Laurent Mauvignier, pour son livre La maison vide, qui retrace l’histoire d’une famille sur trois générations au fil des événements du XXe siècle. Chaque année, l’annonce est faite au restaurant Drouant à Paris. Cette édition a été marquée par une concurrence de taille : Nathacha Appanah avec La nuit au cœur (Gallimard), Emmanuel Carrère avec Kolkhoze (P.O.L), Caroline Lamarche avec Le bel obscur (Seuil), et Laurent Mauvigner avec La maison vide (Minuit). Le nouveau lauréat succède ainsi à Kamel Daoud, récompensé l’an dernier pour Houris, tandis qu’en 2023, Jean-Baptiste Andréa avait été sacré pour Veiller sur elle.

Demeure la question que tout le monde se pose : combien gagne vraiment le lauréat du Prix Goncourt ? La réponse peut surprendre, tant la somme reçue peut paraître dérisoire à première vue : l’heureux vainqueur de ce prix reçoit un chèque de 10 euros. A titre de comparaison, certains grands prix littéraires, comme le Renaudot ou le Femina, ne rapportent pas de dotation pour le lauréat. En revanche, d’autres attribuent une réelle récompense pécuniaire, comme le Prix Médicis (1 000 euros selon Ouest-France) ou encore le Grand Prix du roman de l’Académie française (10 000 euros).

Le Goncourt : un prix qui fait vendre

Alors que ce chèque de 10 euros possède surtout une valeur symbolique, les gains réels du prix Goncourt se cachent ailleurs. La notoriété qu’il procure au gagnant dès l’annonce du sacre agit comme un véritable accélérateur de vente. Arborer le bandeau rouge du prix Goncourt permet assurément d’écouler de très nombreux ouvrages en librairies ou autres points de vente. Les différents lauréats ont souvent réussi à vendre plusieurs centaines d’exemplaires l’année de leur triomphe. Le secret ? «Les tirages du roman sont immédiatement très importants et les traductions à l'étranger assurées», selon le site de l'Académie Goncourt. Certains ont été l’objet de ventes records, comme L'anomalie de Hervé Le Tellier en 2020, devenu le deuxième prix Goncourt le plus vendu, derrière L’Amant de Marguerite Duras en 1984.

Entre 2019 et 2023, tous les prix Goncourt (lors de l’année de leur sacre) ont été vendus en moyenne à 577 000 exemplaires en France, selon une étude de l’institut GfK, relayée par Le Monde. Sur la même période, les ventes moyennes des autres grands prix littéraires étaient nettement inférieures : 211 000 exemplaires pour le Renaudot, 157 000 pour le Femina, 145 000 pour le Grand Prix du roman, et 37 000 pour le Médicis.