IMMOBILIER : CES 4 GRANDES VILLES INATTENDUES Où VOUS AVEZ TOUTES LES CHANCES DE VENDRE à UN BON PRIX

Après trois ans de crise, le marché immobilier retrouve des couleurs. Tout particulièrement dans quatre grandes villes françaises qui cumulent rebond de la demande et remontée des prix. Ce qui offre aux propriétaires l’opportunité de revendre sans (trop) négocier.

Il y a à peine un an, en pleine crise immobilière, seuls les ménages contraints par une séparation, une mutation ou un décès se hasardaient à revendre. Aujourd’hui, si vous souhaitez revendre votre premier bien pour en acheter un plus grand ou plus confortable, ne vous censurez pas ! En ce début novembre, «la demande (de logements) retrouve son niveau d’avant la hausse des taux de crédit», assure le site d’annonces immobilières SeLoger, dans son baromètre mensuel publié ce lundi 3 novembre.

La demande, SeLoger l’évalue en «identifiant ses utilisateurs motivés, qui ont envoyé au moins deux formulaires de contact à des agences immobilières au cours des trois derniers mois». Le site s’appuie également sur les transactions communiquées par les 30 000 agences présentes sur sa plateforme et sur celle de son partenaire Meilleursagents, spécialisé dans l’estimation immobilière. Des transactions qui représentent «plus de 30% des ventes nationales», affirme le groupe.

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Une fenêtre de tir pour acheter

Après une chute de 11% entre 2021 et 2023, la demande de logements a rebondi de 9% en France au cours des 12 derniers mois, par rapport à la même période de l’année précédente. Elle est même supérieure de 4% à son niveau de 2022, avant que les taux de crédit commencent à flamber jusqu’à dépasser les 4% à l’automne 2023. Les acquéreurs ont «intégré la nouvelle donne des taux», retombés aujourd’hui à un peu plus de 3%, leur niveau moyen des 25 dernières années, analyse Alexandra Verlhiac, économiste chez SeLoger.

«Les primo-accédants se sont faits à l’idée de ne pas pouvoir emprunter à 1%», comme c’était le cas en 2020 et 2021, renchérit auprès de Capital Yann Jéhanno, président du réseau d’agences immobilières Laforêt. Comme, parallèlement, «les prix ont chuté de 7% à 8% de 2023 à 2024, les acquéreurs ont retrouvé du pouvoir d’achat et compris qu’ils disposent aujourd’hui d’une fenêtre de tir pour concrétiser leurs projets», ajoute-t-il.

Du pain béni pour les vendeurs dans le sud de la France

Ce «retour de la confiance» des acquéreurs, SeLoger l’observe tout particulièrement à Nice, Toulouse, Montpellier et Marseille, qui «cumulent hausse de la demande et augmentation des prix». Des prix en augmentation de 2,2% à 4,1% sur un an dans ces quatre villes (voir infographie ci-dessus) alors qu’ils stagnent sur l’ensemble du territoire. D’après SeLoger, ces quatre métropoles pourraient être rejointes «courant 2026» par Lille, où les prix sont encore en baisse de 1,8% sur un an mais qui enregistre la plus forte hausse de la demande des 10 plus grandes villes de France, avec un bond de près de 8% sur les 12 derniers mois. Du pain béni pour les vendeurs, qui se retrouvent en position de force face à ces nombreux acquéreurs.

A Bordeaux, Lyon et Paris, en revanche, «la demande marque le pas», constate SeLoger. Le site souligne la nécessité d’une «stabilisation du pouvoir d’achat» dans ces trois grandes villes, où le prix moyen du mètre carré dépasse respectivement 4 500, 4 700 et 9 600 euros. Une stabilisation qui n’a pas encore eu lieu à Rennes et Nantes, comme en témoignent une demande et des prix «toujours en baisse, prolongeant leur phase d’ajustement» après avoir flambé avant 2022, souligne SeLoger. Qui note toutefois «de premiers signes de redémarrage» à Rennes, où les prix ont augmenté de 0,5% en octobre, «leur première hausse mensuelle depuis 2022».

2025-11-04T16:15:07Z